Le marché de la pièce de remplacement suscite les intérêts eu égard au développement notable des entreprises spécialisées dans les matériels agricoles. Face au contexte économique qui prévaut actuellement au niveau mondial, on a tout intérêt à découvrir comment se porte ce secteur en particulier. Zoom sur les caractéristiques de ce marché, de sa situation en France, de son fonctionnement ainsi que d’un aperçu de l’impact de la crise ukrainienne sur ce secteur.
Un marché qui connaît un développement rapide
Le marché de la pièce de remplacement qui s’insère dans le cadre général du commerce de matériel agricole se caractérise par un développement certain. Cette croissance rapide découle de l’importance de la demande alimentaire. Cela n’est pas étonnant quand on assiste d’une part à une augmentation toujours plus importante de la population à l’échelle mondiale. D’autre part, les espaces qui se prêtent à l’agriculture ont quant à elles tendance à diminuer. C’est pourquoi, les acteurs du secteur de l’agriculture se trouvent dans l’obligation d’accroître leur productivité. C’est dans cette perspective que l’investissement dans les agroéquipements prennent une certaine proportion. Dans ce contexte, les fabricants de pièces d’origine pour les constructeurs de machines agricoles font partie de ceux qui ne manquent pas de développer leurs activités. C’est le cas de Forges Gorce qui est actif dans ce domaine depuis l’année 1982. Actuellement, les produits et les services qu’il propose sont reconnus aussi bien en France qu’à l’international.
Bonne situation du marché en France
En ce qui concerne les équipements relevant du secteur agricole, que l’on qualifie plus précisément d’agroéquipements, la France est reconnue comme leader au niveau mondial. Elle se situe à la 3ème place parmi les producteurs européens. Les pièces de remplacement sont bien évidemment comprises dans les produits en question. Nombreux sont en effet les besoins en équipements quand il s’agit d’agriculture. Celle-ci nécessite tout ce qui permet le travail du sol, la plantation, la récolte, les tractations et l’élevage de bétail. Pour tout cela, les tracteurs, moissonneuses-batteuses, faucheuses, épareuses… sont incontournables. C’est en 2021 que le record de production desdits équipements agricoles est enregistré. À cette époque, le marché atteint donc les 5,5 milliards d’euros si l’on se réfère aux données fournies par l’AXEMA. Cela survient après une contraction de l’activité en 2021.
Comment s’organise le marché ?
Si l’on se réfère au mode de fonctionnement, le marché met principalement en avant la collaboration des concessionnaires avec le constructeur. Les premiers jouissent d’un contrat d’exclusivité par rapport à un secteur bien déterminé. En échange, ils doivent s’engager à ne vendre qu’une faible proportion de produits venant de la concurrence voire à ne pas en vendre du tout. Leur rôle est ainsi de stocker et de commercialiser les matériels qui peuvent être neufs ou d’occasion. À part cela, ils doivent également approvisionner en pièces détachées ainsi qu’assurer un service après-vente. Les concessionnaires peuvent souvent consister en des entreprises familiales qu’on a souvent l’habitude de rencontrer en milieu rural. Toutefois, beaucoup de concessions ont tendance à se regrouper ou plus précisément à fusionner. Dès lors, même si on pouvait auparavant en trouver de toutes les tailles, les plus petites entreprises ont tendance à être de plus en plus rares. En ce qui concerne les succursales, celles-ci sont en dépendance avec le constructeur. Ce sont par ailleurs les chaînes de distributions spécialisés qui œuvrent dans la vente des matériels qui n’ont pas besoin de spécification. Les petits matériels, ce qui a un rapport avec l’entretien et les réparations sont pour leur part généralement pris en charge par les indépendants et les coopératives agricoles. Ils proposent presque tous les types de machines et de matériaux.
Quelles sont les tendances actuelles ?
Ce qu’il y a de certain c’est que la demande qui relève de ce secteur a un caractère soutenu. C’est en tout cas ce qui prévaut quand on parle d’équipements et de pièces détachées. Toutefois, il faut noter en termes de tendances que des difficultés du point de vue approvisionnement sont en vue. Cela correspond à une pénurie de composants. Des hausses de prix sont également prévisibles du fait notamment de l’augmentation du coût du transport ainsi que de certaines matières premières de nature industrielles. Or, on comprend bien que ces hausses en question ne sont pas du tout faciles à répercuter. Sur le long terme, les distributeurs qui s’intègrent dans un cycle d’investissement agricole de plusieurs années pourraient bien se retrouver dans un contexte moins porteur.
Quel impact de la crise ukrainienne ?
Les conflits entre l’Ukraine et la Russie ont bien évidemment des impacts dans plusieurs aspects de la vie économique. Ce n’est pas le domaine de l’industrie agricole qui pourra y échapper. En ce qui concerne le marché européen en particulier, la crise ukrainienne affecte notamment le commerce extérieur qui a un rapport avec les deux belligérants. Plus précisément, c’est la vente même du matériel agricole qui connaît une diminution en Ukraine et en Russie. Cela est valable de même dans les pays frontaliers de ces derniers à l’instar de la Biélorussie. Or, les pays en questions représentent une part non négligeable du chiffre d’affaires des industriels européens.